Lune d’automne : Oedipus Rex

by Jack

Lune d’automne : Oedipus Rex
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LE ROI ŒDIPE

Sophocle (459-406 av. J.-C.)

Personnages:
Œdipe, roi de Thèbes
Jocaste, sa femme et veuve du roi Laius
Créon, frère de Jocaste
Tirésias, voyant officiel de la ville, vieux et aveugle, guidé par un guide
Prêtre de Zeus

Un messager
Un berger, qui était un serviteur de Laius
une page de palais
chœur des anciens
Pages, serviteurs, personnes

L’histoire commence quand Œdipe, roi de Thèbes, s’adresse à une foule conduite par un prêtre, qui demande sur les marches de l’autel un remède à la peste qui ravage la ville. Alors Œdipe envoie son beau-frère Créon à l’Oracle de Delphes pour découvrir quelle est l’origine de la peste ; la réponse de l’oracle est que ce fléau est dû au fait que la mort de Laïos (le roi avant Œdipe) n’a pas été vengée, et si le meurtrier n’est pas exécuté ou exilé, tout le monde peut mourir.

Œdipe alors que le meurtrier sera banni et le maudit en lui souhaitant une vie misérable. Œdipe espère que le devin Tirésias précisera qui est le meurtrier. Lorsque Tirésias arrive, le dialogue entre lui et Œdipe se transforme en dispute et, bien que Tirésias ait initialement préféré ne pas parler, il accuse Œdipe d’être impliqué dans le meurtre. Œdipe interprète qu’il s’agit d’une conspiration entre Créon et Tirésias. Avant de partir, Tirésias prédit que le meurtrier de Laïos est à proximité, qu’on pense qu’il est un étranger mais qu’il sera prouvé qu’il est thébain, qu’il sera aveuglé et exilé; qui sera à la fois frère et père de ses propres enfants, fils et époux de sa mère et meurtrier de son père.
Créon est agacé par les accusations de complot d’Œdipe, arguant qu’il ne cherche pas plus de pouvoir qu’il n’en possède déjà, et que si Œdipe ne croit pas que ce que l’Oracle de Delphes lui a dit est vrai, il peut aller le vérifier lui-même.
Jocaste, la femme d’Œdipe, arbitre le différend. Après avoir connu les raisons, elle dit à son mari qu’il ne doit pas prêter attention aux divinations prophétiques et donne comme exemple un Oracle qui a prédit que Laïos serait tué par l’un de ses fils, mais sa mort est survenue aux mains d’un bandit dans l’intersection de trois chemins. Le fils unique qu’ils avaient eu, au bout de trois jours, ils l’ont attaché par les chevilles et l’ont abandonné, sous l’action d’autrui, sur une montagne ; donc la prophétie ne s’est pas accomplie. Mais Œdipe, après avoir appris les détails de la mort de Laïos et ses caractéristiques physiques, s’alarme et demande la présence du seul témoin du meurtre.

Œdipe raconte que ses parents étaient Polybe et Mérope, rois de Corinthe. À un certain moment, des rumeurs lui sont parvenues selon lesquelles ils n’étaient pas ses vrais parents, alors Œdipe est allé voir l’Oracle à la recherche d’une réponse, cependant, la seule réponse était qu’il épouserait sa mère et tuerait son père. Pour cette raison, il avait abandonné Corinthe, afin d’éviter l’accomplissement de la prophétie. Plus tard, dans un conflit, il avait tué plusieurs personnes et l’une d’elles correspondait tout à fait aux caractéristiques physiques de Laïos et de sa mort.

Jocaste fait venir le témoin. Pendant ce temps, un messager arrive qui informe Œdipe que Polybe est mort récemment et qu’ils veulent déclarer Œdipe le nouveau roi de Corinthe ; Yocaste, entendant cela, essaie de convaincre Œdipe que cela prouve seulement que les prophéties ne se réalisent jamais. Le même messager sait que Polybe n’est pas le vrai père d’Œdipe, car il a lui-même ramassé Œdipe alors qu’il devait être abandonné par un berger sur le mont Cithéron. Puis Œdipe découvre que le témoin du meurtre de Laïos était le même berger qui l’a livré bébé au messager.

La reine Jocaste, après avoir entendu l’histoire du messager, a déjà compris le mystère et s’enfuit après avoir tenté en vain d’amener Œdipe à arrêter son enquête. Enfin arrive le témoin du crime, qui avoue et corrobore ce que le messager a dit. Œdipe comprend alors que Jocaste et Laïos étaient ses parents. Alors qu’Œdipe se lamente, Jocaste, s’arrachant les cheveux des deux mains, entre dans sa chambre et verrouille les portes en appelant son défunt mari Laïos. Alors Œdipe cherchait désespérément une épée, mais ne la trouvant pas, il se jeta contre les portes et les ouvrit d’un seul coup, révélant la reine pendue, suspendue au cou par des liens torsadés. Quand Œdipe la voit, il desserre le nœud coulant qui la retenait. Une fois Jocaste allongée sur le sol, Œdipe retira les broches d’or de sa robe et s’en creva les yeux, car il ne pouvait se permettre de voir, après ses crimes, ses parents en enfer, les enfants qu’il a engendrés ni les peuple de Thèbes.

Après ce terrible spectacle, Œdipe demande à Créon de l’exiler, mais son beau-frère lui dit qu’il ne peut prendre cette décision sans d’abord consulter les dieux ; Il lui demande également de prendre soin de ses filles (Antigone et Ismène) car elles ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes comme ses fils (Etéocle et Polynice), acte enfin consommé.

Les derniers vers du Corifeo sont une sorte de conclusion ou de morale dans laquelle il est exprimé que même ceux qui semblent heureux et puissants sont à tout moment exposés au malheur.

« L’Œdipe aveugle confiant ses enfants aux dieux » Bénigne Gagneraux (1756-1795)

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