la chute d’un colosse qu’on avait vue vue

by Jack

la chute d’un colosse qu’on avait vue vue
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En ce qui concerne Fallout, Fallout 76 est publié par une série de journées portes ouvertes, alors que des humains enfermés depuis le déchaînement du feu nucléaire tentente de rendre possession des terres désolées. Avec une petite subtilité cette fois, les habitants de l’ April 76, J’ai inauguré en 2076 pour les trois cents de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, sont parmi les premiers à pouvoir émerger de leur bunker. Nous sommes en 2102, vingt-cinq ans seulement après la grande guerre atomique, et les héros que vous incarnez s’apprêtent à faire le grand saut. Tout commence pour la création de personnage, toujours aussi impressionnant après Fallout 4. L’utile de modélisation des visages pousse le souci du détail jusqu’à proposer des décorations de type « acné sur le front », c’est dire ! Une fois votre beau gosse ou votre laideron créé, il n’y a plus qu’à suivre le chemin jusqu’à la grande porte. Bizarrement, aucun autre habitant n’est encore présent dans l’abri, seuls des messages pré-enregistrés et des panneaux d’information étant là pour guider le joueur. On aurait préféré pouvoir discuter avec quelques humains, mais le jeu tient manifestement à nous isoler. Malgré cette lacune, l’ambiance Fallout est tout de même bien présente. Dès les premières minutes, les décors rétro-futuristes, les robots low-tech et les affiches mis en vedette le sémillant Vault Boy sont là pour assurer le spectacle. Puis vient l’heure de sortir du bunker. La lourde porte s’ouvre majestueusement, on s’apprête à finir revoir la lumière du soleil qui nous a tellement manqué, un panorama s’étendant à perte de vue se dévoile sous nos yeux ébaubis, quand soudain… « Echec lors de la récupération de votre personnage. Le serveur n’a pas pu traiter votre requête. Code d’erreur de rappel de personnage : 4 ». Ok, Môssieur 76, puisque tu le prends comme ça, on va suivre ton exemple et commencer notre test par la question des bugs. Cela n’étonnera que rarement les habitués des productions Bethesda : ils sont aussi nombreux que variés.

UN JEU BOURRE DE RADCAFARDS

Erreurs de connexion, plantages du jeu occasionnels (et même systématiques lorsqu’on le quitte), créatures qui se coincent dans les décors, ennemis qui apparaissent en mode T (droits comme des poteaux avec les bras à l’horizontale) avant d’être anime, des héros devenus invisibles ou bien déformés et glissés (oui, oui…) lorsqu’il rentre dans une armure assistée, des robots à escorter que coincent dans les décors ou glissent sur le terrain, des cadavres dont la tête se retrouve à dix mètres du corps tout en y restant attachée, indicateurs de quêtes qui tirent, lags lors des tirs, ralentissements impromptus, il y en a pour tous les goûts ! Optimistes que vous êtes, vous vous dites peut-être qu’en dehors des moments où tout va tort, tout va donc bien, non ? Hé non, car au-delà des bugs ponctuels, il faut faire avec un moteur vieillissant que se paye le luxe de ramer. Les graphismes sont datés, les effets de flou servent de cache-misère, le manque des options de base pour un FPS (réglage du FOV, compatibilité avec les écrans ultrawide…), les sensations de tir ne sont pas bien folichonnes, il faut remettre le J’ai essayé un simple changement de résolution, les temps de charge sont insupportablement longs et l’ergonomie a changé depuis Fallout 4.

Pensant exclusivement aux manettes, l’interface est un vrai problème pour qui décide de privilégier le couple clé/souris sur PC. Les raccourcis n’ont ni file d’attente ni tête, et le jeu ne gère même pas les claviers AZERTY ! Plus que la manette de l’équipe se rafraîchit au fil du temps, l’interface simulant un Pip-Boy est aussi confuse et maladroite que dans les épisodes précédents. De plus, multijoueurs oblige, navigateur dans les menus ne met plus le jeu en pause. Dans Fallout 4, vous perdez juste votre temps à chaque fois que vous vous paumiez dans les onglets et les listes. Dans Fallout 76, vous perdezz également de la vie si vous n’avez jamais embrassé avez au Pip-Boy en plein combat… Dans le même ordre d’idées, le système SVAV perd pas mal de son sens ici puisqu’il ne permet plus de geler ni de ralentir l’action. On peut toujours viser certaines parties précises des ennemis, mais pas programmer une succession de tirs car tous les protagonistes continuent de se mouvoir en temps réel. Du coup, pour compenser cela, le système doit tout bêtement d’une sorte de visée automatique. Vous pouvez tirer totalement et visiblement du côté de vos yeux, si le pourcentage de réussite affiché est au dessus, vous le touchez tout de même. Passionné…

FALLOUT 4 EN LIGNE ?

Les liens entre Fallout 76 et leurs prédécesseurs sont bien réels, plus sur l’impression que Bethesda a décidé de retenir Fallout 4 uniquement avec ses fonctionnalités. L’interface est confuse et le moteur tourne ?On garde ! Tout l’aspect jeu de rôles avec des interlocuteurs mémorables et choix de dialogues qui ont des conséquences sur la suite de l’aventure ? En jet! Todd Howard n’est pas encore disponible : il n’y a pas de PNJ humains dans Fallout 76. Sur ce point, le studio américain tient parfaitement ses promesses. Plus tard quand l’absence de personnages dans une série autrefois majeure dans l’histoire des RPG est une bonne nouvelle ? Bon, pour les développeurs, on voit bien l’intérêt. Passé modèles et animations à concevoir, passé dialogues interactifs à l’écriture, passé choix et conséquences au développement, tout cela est bénéfique ! Dans revenge le joueur, lui, a de quoi se sent lésé. Dans sa grande bonté, le studio s’est tout de même fendu de quelques donneurs de quêtes robotiques. More la plupart des temps, les missions ne s’obtiennent qu’en lisant des messages, en écoutant des holobandes (un nom qui se dissipe en vérité de simples enregistrements audio) or, pire encore, par la grace du saint-esprit quand on rentre dans une zone donnée. D’ailleurs, les récompenses de quêtes également également des voies impénétrables, puisqu’elles sont généralement téléportées dans notre inventaire comme par magie et depuis on ne sait où. Si l’absence de personnages humains a le mérite de la cohérence, car le scénario est fraîchement post-apocalyptique, les conséquences sont tout de même nefastes pour le joueur. Le monde que l’on parcoure manque cruellement de vie, et l’effet de surprise en prend un coup quand on sait par advance quelque soit le personnage qu’on nous demande de rencontrer, il s’agira soit d’un robot, soit d’un énième cadavre ayant laissé un énième message derrière lui. Plus après le lancement de l’aventure en ligne, mais avec la présence d’autres joueurs pour combler ce manque. Aïe passe…

DU MULTI MAIS PAS TROP

Si les mécaniques de Fallout 76 empruntent beaucoup aux MMORPG, notamment sur leur aspect structurel, les développeurs ont bizarrement choisi de limiter le nom des joueurs à vingt-quatre sur un même serveur. Et ce, alors qu’ils ont eu le mérite de développer un terrain de jeu quatre fois supérieur à celui de Fallout 4 ! Le résultat d’une telle dichotomie est inévitable : on ne croise presque jamais personne dans le jeu. Disons une ou deux fois par heure en moyenne, certains lieux importants étant un peu plus générés que les autres. Ce manque de joueurs est notamment problématique pour les événements, qui sont des quêtes de zone reçues automatiquement et recensent le regroupement de nombreux participants. Il est parfois très difficile de les remplir quand on désespérément seul dans le coin. Quant aux joueurs plus belliqueux qui se rabattraient sur le PvP, de mauvaises surprises les attendraient également. En dehors de quelques événements dédiés, le système n’incite clairement pas aux affrontements entre joueurs. Relativement établi, le système PvP différencie le jeu qui attaque des cellules qui sont attaquées. La première inflige des pertes extrêmement sévères à la seconde tant que celui-ci ne riposte pas. Si l’attaquant poursuivi n’est jamais harcelé jusqu’au bout et arrive à abattre sa cible malgré la réduction des dommages, il deviendra un « ennemi public » et sera indiqué comme sur la carte de tous les autres joueurs, que n’auront plus qu’ ‘à le tuer pour récolter quelques récompenses. De l’autre côté du spectre multijoueurs, il y a la possibilité de coopérer. Il a proposé un système d’émotions, une interface pour échanger des objets et un chat vocal automatique dans un futur proche (pas encore de « push to talk » pour le moment). De plus les rencontres sont rares en général, les cellules de qualité sont forcément encore plus ! Du coup, la plupart des joueurs se retrouvent à jouer en solo…

UN JEU UN PEU SPÉCIAL

Ce qu’il est possible de jouer dans Fallout 76 sans avoir recours à d’autres joueurs est très louable. Mais on envoie en permanence que le jeu n’est pas vraiment fait pour cela (bon, on vient également de voir qu’il ne semble pas vraiment fait pour le multi non plus, mais passe…). Sans PNJ vivant, les quêtes ont tendance à n’être que des prétextes à des allers et retours incessants, et n’impliquent pas vraiment le joueur. L’absence de choix et de conséquences, même si la nature relativement figée d’un monde en ligne, décuplent l’aspect « parc d’attractions » (vide, qui plus est). The repop incessant des ennemis et les événements de zone qui déclenchent en boucle sans jamais avoir compte du fait qu’on les ait déjà accomplis ou non-participant également à l’aspect artificiel de l’aventure. Fallout a inventé in quelque sorte le jeu en ligne minimalement multijoueur. Il a souligné qu’il préfère et utilise le terme RPG, pour toutes les raisons évoquées précédemment. Seoul le système de progression du personnage, le fameux SPECIAL, rappelle les origines des rôlesques du jeu. Cependant, il évolue par rapport aux épisodes précédents puisqu’il repose désormais sur un système de cartes aléatoires. Chaque montée de niveau donne l’occasion de penser à un point en force, perception, endurance, charisme, intelligence, agilité et chance puis de choisir une aptitude représentée par une carte. De temps à autre, le jeu nous gratifie d’un paquet de cartes à ouvrir, qui réunit deux complémentaires d’alléatoire et permet de disposer d’un plus grand vivier d’aptitudes. Il est d’ailleurs possible de changer à la volée les cartes associées à notre personnage, et donc de l’adapter aux événements en cours. Et puis avouons-le, l’ouverture d’un paquet de cartes porcément force un petit frisson pas désagréable (à tel point qu’il est venu à Bethesda l’idée d’en vendre sur sa « boutique atomique »…).

QUELQUES GRAMMES DE DOUCEUR…

Nous l’avons vu, nous n’avons pas affaire à un RPG, les sensations de tir sont assez moyennes, et l’aspect en ligne à l’arrière-train entre deux chaises. En vérité, Fallout 76 a plus que le jeu de survie qu’il a choisi. Vous avez tout intérêt à récolter tout ce qui vous tombe sous la main (me si vous n’aurez jamais de force pour tout porter et de place pour tout stocker…) et à utiliser les postes de cuisine, ateliers de chimie, et autres établis d’armure afin de crafter un maximum d’objets utiles. Vous devrez également veiller à ne pas tomber malade, à vous soigner le cas échéant, à éviter au maximum les radiations, à gérer d’éventuelles mutations temporaires, et à surveiller vos jauges de faim et de soif. Les joueurs qui aimeraient batir pourraient également établir leur CAMP (Centre d’Assemblage et de Montage Portatif), afin de disposer de leurs propres ateliers, lits, murs et autres mécanismes de défense. Incontestable, le jeu ne manque pas de richesse, et c’est en cela qu’il n’est pas totalement à vouer aux gémonies. Malgré de nombreux défauts…

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