Épée Dragon Ninja Gaiden | gadgets

by Jack

Épée Dragon Ninja Gaiden

On a tout de suite su Ninja Gaiden Dragon Sword n’allait pas être un simple portage de l’épisode Xbox du même nom.. Bien entendu, il est également vrai qu’il emprunte de nombreux scénarios (la ville Hayabusa, le Monastère, les cavernes de feu et de glace et pas…) et une grande partie de son bestiaire, mettant en tête d’affiche certains boss qui nous ont ravis dans Microsoft. version console. Ninja Gaiden Dragon Sword reste un épisode bien séparé, avec un gameplay adapté à la console portable de Nintendo, un style graphique revu et une nouvelle intrigue. Ce dernier se déroule quelques années après la destruction de la ville de Hayabusa par l’Empire de Vigoor. Alors que les habitants pleurent encore la mort du jeune Kureha, c’est au retour de Momiji d’être enlevé par les ninjas Black Spider au service de la sorcière Obaba. Elle compte mettre la main sur l’Oeil du Dragon, gardé depuis des générations par les membres du clan Hayabusa. Grâce au pouvoir mystérieux de l’Oeil du Dragon Noir, qui lui permet de voyager à travers différentes dimensions, Ryu découvre rapidement l’ombre d’Ishtaros, le démon supérieur de la création.

Emporté par des cinématiques très efficaces façon manga, l’histoire un peu confuse de Ninja Gaiden Dragon Sword sert surtout de prétexte à de petites phases d’aventure. Par exemple, il faut parler régulièrement aux personnages du village Hayabusa (où Ryu revient encore entre les chapitres), qui peuvent nous donner des objets ou des informations importantes. Parmi eux se trouve Muramasa, le vieil homme d’affaires avec qui il est possible d’accorder notre « lame » ou encore d’acheter un nouveau Ninpo, les pouvoirs dévastateurs utilisés par Ryu. Mais le plus important dans le jeu est l’action, qui reste le cœur de Ninja Gaiden Dragon Sword : des cohortes de ninjas ennemis et divers démons attendent le joueur tout au long des treize chapitres du jeu. Dans les premières minutes, un tutoriel nous présente pas à pas le gameplay spécifique de la version Nintendo DS, qui exploite les possibilités tactiles de la machine. C’est très simple : hormis l’utilisation des gâchettes pour anticiper et du bouton start ou select pour accéder à l’inventaire, tout se fait au stylet. Armé de cette petite lame, tenant la console verticalement comme nous l’avons fait dans Hotel Dusk, le joueur saute et feinte comme si nous faisions cela depuis toujours.

Faites simplement glisser le stylet en direction d’un ennemi pour que Ryu l’attaque avec son épée, et répétez l’action pour le voir dérouler des séquences éblouissantes. Un mouvement du stylet vers le haut, et notre ninja explose, emprunt qu’il faut lâcher une de ces attaques spéciales dont le secret a. Un adversaire vous semble inaccessible ? Il suffit de le pointer à plusieurs reprises avec le stylet pour qu’il l’écrase en shurikens. Bref, le gameplay est aussi nerveux qu’on pourrait s’y attendre dans un jeu d’action et sa facilité de prise en main en fait un jeu vidéo accessible à tous les publics.

Les premières minutes de Ninja Gaiden Dragon Sword sont vraiment enivrantes. Pour ne rien rater, les développeurs ont exploité les capacités de la console à fond pour nous proposer un jeu extrêmement solide sur le plan technique, avec une qualité graphique rarement atteinte sur cette machine. Les scénarios mélangent 2D et 3D précalculés. Cette technique permet de présenter des décors très détaillés, et a notamment l’avantage de préserver la fluidité de l’action quel que soit le nombre d’ennemis présents à l’écran ou quelle que soit la taille du boss auquel on se présente. Il n’y aura certainement pas de ralentissements. Il a aussi le mérite de passer outre les problèmes de caméra, bien que certains angles soient trop éloignés, nuisant parfois à la lisibilité de l’action.. Irréprochable dans la forme, Dragon Sword donne véritablement l’impression de vivre une expérience unique.

Mais est-ce un vrai Ninja Gaiden ? C’est la question que l’on peut se poser une fois qu’on est pleinement entré dans le jeu. L’aspect dynamique des combats a été préservé, cependant, on ne peut pas en dire autant de sa partie technique. L’application minutieuse impliquée dans la réalisation des traits spéciaux est laissée aux dessinateurs frénétiques capables de dessiner n’importe quoi sur l’écran en quelques secondes. Cette fois, il faut bien synchroniser les mouvements. Par exemple, faire une technique spéciale dans les airs est carrément difficile.

Effectivement, le jeu est beaucoup moins exigeant que ses grands frères et c’est quelque chose qui réconforte. On peut même considérer qu’il se prive de ce qui faisait sa force : le challenge. Bien que progressive, la difficulté reste faible. On s’attend à ce que les ennemis que nous affrontons soient de plus en plus résistants mais ce n’est pas le cas, d’autres semblent compenser. Cela a pour effet de rendre le gameplay un peu plus brouillon. Autre poste en charge : la présence de points de protection trop proches qui permettent à la capacité vitale de Ryu et au Ki de se régénérer. Ce dernier peut également acquérir un Ninpo qui lui offre une renaissance complète : avec une telle réserve de puissance, les deux ou trois boss un peu plus résistants (au sens où ils ne nous attaquent pas la tête baissée) ne poseront aucun problème. La conséquence la plus dommageable de ce nivellement à la baisse de la difficulté affecte négativement la durée du jeu. On a six heures de jeu agréables devant nous, mais sa répétitivité nous fait perdre l’envie. Une fois que vous l’avez réussi, vous débloquez un nouveau mode de difficulté et un nouveau personnage.

L’incroyable expérience de jeu que nous avons vécue après les premières minutes est époustouflante en raison de sa répétitivité. malgré tout continue étant une bonne cartouche d’action, mais un Ninja Gaiden décevant.

Graphismes : 85/100
C’est le point fort de Ninja Gaiden Dragon Sword. Bien qu’il présente quelques scénarios que l’on connaissait déjà sur Xbox, il remplit nos rétines proposant des décors détaillés et variés, et mettant en scène des personnages et créatures très bien animés.

Son : 70/100
Les thèmes musicaux sont bien faits, mais ils passent discrètement tout au long du jeu. Peut-être que la musique d’un ultime ennemi parvient à nous faire entrer dans l’épopée de l’aventure. Les effets sonores et les voix des personnages sont également de bonne qualité.

Jouabilité : 70/100
La Nintendo DS marque un changement dans le contrôle du jeu, Ninja Gaiden n’a jamais été aussi accessible : le contrôle est facile et le gameplay est parfait. Dommage que le combat ne soit pas un peu plus technique ou exigeant avec nos mouvements de stylet. Au final, on se retrouve avec la sensation d’un certain désordre et d’une certaine fatigue due à la répétitivité des mécaniques de jeu.

Durée : 40/100

Six heures de jeu, c’est très peu. La possibilité de sortir un nouveau mode de difficulté et un deuxième personnage ne sera qu’un argument pour les joueurs qui ne sont pas effrayés par la répétitivité du gameplay.

Note globale : 70/100
Irréprochable sur la forme compte tenu du résultat technique que cela suppose dans une console comme la Nintendo DS, Ninja Gaiden Dragon Sword est assez perfectible en second plan. Son gameplay devient une expérience de jeu quelque peu brouillonne et surtout très répétitive. Vous risquez de choquer et de décevoir les fans inconditionnels de l’épisode Xbox. Cependant, si le jeu console de Microsoft vous a causé un certain rejet, il est possible que vous finissiez par aimer cette cartouche pour Nintendo DS.

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