Économiseur de note
👨💻
Œdipe est le roi de Thèbes et est marié à Jocaste. Au début de la pièce, il ignore qu’il a assassiné son père et couché avec sa mère. Lorsqu’il apprend que c’est lui qui a mis son royaume en danger, il s’arrache les yeux. Il souffre d’une « boiterie révélatrice », une blessure pénétrante aux chevilles, provoquée dans son enfance par son père. Ceci est lié à son nom, qui peut être traduit par « pieds enflés ». Dans la lignée des « héros » les plus tragiques, Œdipe a un défaut tragique qui précipite son destin malheureux. Dans ce cas, c’est sa fierté qui le pousse à ne pas croire aux dieux et à être obsédé par l’origine de la peste qui rôde dans la ville, au lieu de regarder en lui-même. Cette faille tragique d’Œdipe n’est pas toujours aussi claire, puisqu’il semble que ses péchés liés à l’orgueil commencent à se produire bien avant le début de la pièce. En fait, le plus grand péché d’Œdipe semble avoir lieu lorsqu’il tue un homme à un carrefour dans un accès de rage. Cela suggère que, tôt ou tard, aucun acte ne reste impuni. Œdipe doit payer le prix du rejet de Tirésias et de la prophétie de l’Oracle, un fait qui rappelle que les dieux sont infiniment plus puissants que les hommes.
Jocaste est l’épouse et la mère d’Œdipe et la reine de Thèbes. Avant d’épouser Œdipe, elle était mariée à Laius. À la fin de la pièce, il se suicide par culpabilité d’avoir laissé Œdipe mourir bébé, un fait qui a largement déterminé une fin tragique pour toute sa famille.
Tirésias est le prophète aveugle qui connaît la vérité sur la famille d’Œdipe. Œdipe lui demande de trouver le meurtrier de Laius, mais est furieux quand Tiresias prétend qu’Œdipe est le meurtrier. Les paroles de Tirésias, cependant, sont vraies. Cela suggère qu’il est un porte-parole des dieux et un oracle à qui l’on peut faire confiance bien plus qu’aux convictions et aux espoirs de l’homme.
Créon est le frère de Jocaste. Il partage un tiers des richesses de Thèbes avec Œdipe et sa sœur. De plus, il est un adepte dévoué de l’oracle d’Apollon. Au début de la pièce, Créon revient de l’oracle avec la nouvelle que l’assassin de Laius doit être retrouvé. Créon est un ami fidèle d’Œdipe et ne manque jamais d’être compréhensif et gentil avec lui, même après qu’Œdipe ait suggéré que Créon complote contre lui. Créon reprendra Thèbes après l’exil d’Œdipe (Créon occupe également le devant de la scène dans la pièce Antigone, écrit par Sophocle lui-même et dans lequel un autre chapitre s’ajoute à la lignée maudite d’Œdipe).
Le Messager de Corinthe arrive pour dire à Œdipe que son père, Polybe, est mort et que les habitants de Corinthe veulent qu’Œdipe soit leur nouveau roi. Cependant, il révèle également à Œdipe que Polybe et Mérope ne sont pas ses vrais parents. Le Messager lui dit qu’il y a longtemps, un étranger de Thèbes a donné un bébé au roi et à la reine de Corinthe. Ce bébé était Œdipe, qui grandira plus tard pour devenir roi. Le Messager fournit au public le premier indice que les paroles de Tirésias (et de l’Oracle) sont vraies, bien avant qu’Œdipe ne le découvre.
Le berger livre le bébé de Laïos et Jocaste au messager. Il est également le même homme qui a été témoin de la mort de Laius. Lorsqu’il revient à Thèbes et voit que l’homme qui a tué Laïos est le nouveau roi, il demande la permission de fuir la ville. Œdipe le fait venir lorsque le messager mentionne que le berger détient des informations très précieuses sur la criminalité, espérant découvrir l’identité de ses vrais parents. Le berger révèle alors que le bébé qu’il a donné au messager était le fils de Laïos et de Jocaste, ajoutant ainsi l’une des dernières pièces au puzzle qui impliquera Œdipe comme la source de la peste du royaume.
Les partisans du prêtre font des sacrifices aux dieux au début de la pièce, espérant qu’ils lèveront la peste qui a touché la ville. À ce stade, les adeptes croient que les dieux ont puni la ville pour un péché qui doit être payé. Œdipe prend sur lui de visiter l’Oracle pour déterminer à qui appartient le péché et comment il peut être expié.
Le deuxième messager est un serviteur d’Œdipe et de Jocaste qui raconte le suicide d’Œdipe et du Chœur de Jocaste.
Ismène et Antigone sont les filles d’Œdipe, qui apparaissent à la fin de la pièce. Œdipe déplore qu’ils ne trouvent jamais d’époux d’une lignée aussi maudite et supplie Créon de prendre soin d’eux. Antigone, en Œdipe à Colone, deviendra le guide de son père.
Le chœur est composé d’un groupe d’anciens thébains et sert de caisse de résonance émotionnelle et de dispositif d’exposition dans la pièce, réfléchissant sur le développement de l’intrigue tout en posant d’importantes questions philosophiques. La chorale parle comme une seule personne, mais de temps en temps, des membres individuels de la chorale livrent des répliques. Ils pourraient être considérés comme un élément méta-théâtral : il opère dans les limites de l’œuvre et a en même temps le pouvoir de dépasser les frontières de l’intrigue mondaine.
N’oubliez pas de partager l’article avec vos amis !