Le Soleil peut-il être « couvert » pour refroidir la Terre ?

by Jack
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Le Soleil est l’étoile du système planétaire où nous avons vécu. Il soutient les formes de vie de la Terre, détermine son climat et est indispensable à la survie des plantes, des animaux et des humains. C’est aussi la principale source d’énergie de notre planète et le restera jusqu’à ce qu’elle soit à court de carburant et devienne une géante rouge. Mais peut-on « obscurcir » artificiellement le Soleil pour refroidir la planète ? On doit le faire ?

Le changement climatique continue de progresser et, selon l’ONU, est le « le plus grand problème global de la planète ». Ceci est indiqué par tous les indicateurs climatiques à l’échelle mondiale et des rapports dévastateurs avec leurs effets sur les océans, les gaz à effet de serre, la cryosphère, les inondations et les sécheresses, les incendies, les cyclones… Nous n’avons vraiment pas besoin de rapports techniques. Les 43 degrés à l’ombre ces jours-ci en Espagne (au printemps) et une sécheresse qui touche déjà 75% du territoire en sont la preuve.

Les concentrations de gaz à effet de serre, l’augmentation des températures terrestres et océaniques, l’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaces, le recul des glaciers et les phénomènes météorologiques extrêmes sont déjà notre pain quotidien et ont des répercussions sur le développement socio-économique, les migrations et les déplacements, l’alimentation la sécurité et les écosystèmes terrestres et marins. Nous n’avons presque rien fait pour l’arrêter et selon les experts nous sommes « au bord du gouffre ».

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« Couvrir » le Soleil pour refroidir la Terre ?

Et nous voici arrivés lorsqu’un projet de recherche mené par des scientifiques de l’Université de Harvard qui a reçu une financement majeur de Bill Gates. Il s’appelle « Controlled Stratospheric Perturbation Experiment » ou par son acronyme SCoPEx et vise à réaliser des expériences pour faire progresser la compréhension de la géo-ingénierie solaire, en développant des normes, des mécanismes et des pratiques pouvant servir de modèle pour de futurs projets dans ce domaine.

Son objectif principal est de développer une technologie d’obscurcissement du soleil qui reflétera la lumière du soleil loin de l’atmosphère terrestre, obtenant un effet de refroidissement global. Bien que plusieurs solutions chimiques aient été utilisées (sulfates, soufre…) celle retenue finalement est un spray de poudre de carbonate de calcium (CaCO3) dans l’atmosphère. De plus, ce composé (non toxique) pourrait reconstituer la couche d’ozone en réagissant avec des molécules qui la détruisent, selon des recherches préliminaires.

Retardé pour diverses raisons, le SCoPEx fera un premier pas en juin prochain avec le lancement d’un ballon à 20 km de haut avec l’équipe scientifique du centre spatial d’Esrange que l’agence suédoise possède dans la ville de Kiruna.

doutes scientifiques

L’introduction délibérée de ce composé pourrait compenser des décennies d’émissions de gaz à effet de serremais cela comporte aussi des risques. En fait, la recherche sur l’efficacité de la géo-ingénierie solaire est bloquée depuis des décennies par la controverse entre les scientifiques eux-mêmes. Les opposants pensent qu’une telle science comporte des risques imprévisibles, y compris des changements extrêmes dans les conditions météorologiques, similaires aux tendances au réchauffement que nous connaissons déjà.

Les écologistes sont également contrecar ils craignent (non sans raison) qu’un changement de stratégie d’atténuation ne soit traité comme un feu vert pour continuer à émettre des gaz à effet de serre avec peu ou pas de changement dans les modes de consommation et de production actuels.

Il se peut "couverture" le Soleil pour refroidir la Terre ?  32

Il faudra attendre les résultats du SCoPEx. En principe, le premier vol servirait de test pour manœuvrer le ballon, examiner les communications et les systèmes d’exploitation. Dans un second temps, une petite quantité de poussière de CaCO 3 serait rejetée dans l’atmosphère. La quantité exacte qui serait nécessaire pour refroidir efficacement la planète est inconnue et, connaissant les risques, une collaboration internationale qui n’est pas perçue aujourd’hui serait nécessaire.

Nous ne sommes pas contre toute recherche scientifique qui aide à améliorer la planète, mais plus que de relâcher des produits chimiques dans l’atmosphère, une prise de conscience mondiale serait plus efficace et plus rapide à changer les activités humaines et notre système économique et vivant, directement responsable d’une bonne partie de l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone et d’autres gaz qui génèrent l’effet de serre. Nous ne sommes pas optimistes à cause de la classe politique que nous avons et des intérêts milliardaires qui la soutiennent. Nous en avons déjà parlé : Soit nous changeons, soit la planète nous changera de force.

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