Cela fait plus d’une décennie qu’AMD a lancé ses premiers APU basés sur l’intégration de GPU de jeu bas de gamme au sein du processeur, une voie qu’Intel a également suivie aujourd’hui. Mais le marché du jeu ne repose pas seulement sur des passionnés qui dépensent un mois de salaire sur le marché du jeu, mais aussi sur des consommateurs qui souhaiteraient disposer d’un PC intégré suffisamment puissant pour jouer aux derniers jeux sans problème.
Pour ce type de public, des APU hautes performances, avec une puissance similaire à celle des consoles de nouvelle génération comme la PlayStation 5 et la Xbox Series X seraient l’idéal et c’est un marché inexploité. Alors comment se fait-il qu’Intel et surtout AMD ne l’exploitent pas ?
Il faudrait un interphone très complexe
Si nous parlons d’un APU plus ou moins simple alors nous constatons que communiquer ses composants n’est pas difficile. Mais si l’on veut développer un APU beaucoup plus complexe avec un GPU intégré équivalent à un milieu de gamme en PC, un plus grand nombre de cœurs CPU et une bande passante plus importante, alors la communication interne devient quelque chose de beaucoup plus complexe, assez pour un simple changement retarde une conception de plusieurs mois à compter de son lancement.
Un APU performant serait similaire à ce que l’on voit sur les consolesMais les consoles ne font que rivaliser les unes avec les autres et elles ne sont pas au milieu des cycles de produits PC APU où les sorties sont presque annuelles. Une console est lancée lorsque le fabricant de la même est prêt à le faire, à la place etLe décalage d’un APU haute performance sur PC peut devenir sur un produit qui ne répond pas aux attentes et s’accumule comme invendu.
Lors de la conception de l’organisation d’un futur processeur, la répartition des différents composants doit être prise en compte. Cela signifie que l’interphone doit être conçu à partir de zéro sur la puce. Le problème? Le simple fait de devoir réorganiser les composants, d’en éliminer certains et d’en ajouter d’autres vous oblige à revenir au tableau de conception en raison du changement d’organisation du câblage.
Les NoC comme base des APU hautes performances
À l’heure actuelle, nous sommes au milieu de la transition vers les NoC, l’IPU récemment introduite par Intel montre clairement où les choses vont aller dans les conceptions futures. Mais nous avons aussi la technologie Xilinx récemment acquise par les DPU Intel et NVIDIA basés sur la technologie Mellanox.
Mais que peignent les NoC dans tout ça ? Fondamentalement, les NoC, de par leur nature, éliminent complètement le besoin de communication directe entre les composants. Étant donné que ceux-ci communiquent directement avec la SmartNIC qui se trouve dans la partie centrale de la puce via une infrastructure centrale. Parce que la communication se fait via le SmartNIC, l’organisation des différents composants peut être totalement libre et les modifications de celle-ci peuvent être exécutées plus rapidement, même les concepteurs peuvent ajouter et supprimer des éléments sans problème.
Le NoC donnera la possibilité de voir des graphiques milieu de gamme intégrés comme des APU et donc des configurations plus complexes à cet égard. La gamme d’entrée de gamme est déjà prise en charge par les GPU intégrés, la prochaine étape consiste donc à intégrer des GPU de jeu bas de gamme et même de milieu de gamme si possible.