Chaque fois qu’une entreprise atteint un certain degré de succès, elle doit rester ouverte à la possibilité qu’une entreprise plus grande que la première lui propose de l’acheter. C’est même le cas pour les entreprises de la taille, de la pertinence et de l’avenir de Qualcomm, qui ont reçu une offre de 130 milliards de dollars de Broadcom.
Cependant, le transfert de commande pour fabriquer des processeurs Snapdragon ne se fera pas encore, car 130 milliards de dollars américains ont été considérés par Qualcomm comme une offre presque offensante, affirmant qu’elle « sous-évalue considérablement » la valeur de l’entreprise.
Actuellement, chaque action de Qualcomm est évaluée à 64,57 dollars, un prix légèrement inférieur à celui proposé par Broadcom, qui a évalué chaque action à 70 dollars pour atteindre l’offre finale de 130 milliards de dollars. Cette offre envisageait même le rachat de Qualcomm par Broadcom avec une dette de 25 milliards de dollars. Cependant, aux yeux de Qualcomm, cette offre a été faite sans tenir compte de l’avenir de l’entreprise dans laquelle elle s’inscrit, par exemple l’éventuelle acquisition d’une autre société de fabrication de semi-conducteurs appelée NXP.
Qualcomm négocie actuellement avec NXP pour l’acheter pour 38 milliards de dollars américains, mais ironiquement, NXP pense également que l’offre de Qualcomm sous-évalue sa société et que pour l’instant l’accord pourrait être rompu. Broadcom a exprimé son intérêt pour l’acquisition de Qualcomm avec ou sans NXP, donc cet argument de Qualcomm relèverait de son propre pouvoir.
Actuellement, les négociations entre Qualcomm et Broadcom semblent avoir atteint une fin irrévocable, mais Broadcom est toujours intéressé à finaliser l’absorption. Qualcomm a-t-il besoin de se vendre pour soutenir ses finances ou s’agit-il simplement d’une entreprise comme les autres ?
Source : Reuters