lâcheté de l’homme au bout de l’amour
Sans mépriser l’arbre manioc/manioc/manioc vanté par Dilma. Encore moins le « rouleau » suggéré par le journaliste Ricardo Boechat au pasteur évangélique Malafaia.
Tout le respect pour ces symboles phalliques nationaux infaillibles. Que ce soit celui avec des racines dans la terre ou celui avec la métaphore érotique-sertaneja volante. Mais je suis vraiment inquiet, cependant, c’est le manque de luxure et de courage qui amène de nombreuses personnes aujourd’hui à mettre fin à leurs relations avec un SMS laconique, via WhatsApps ou, étonnamment, via une toute nouvelle application, le Binder – l’opposition de Tinder, avec des excuses toutes faites au service de l’éternelle lâcheté amoureuse masculine.
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Ce baratin du genre « Je suis le problème » etc, « Je ne te mérite pas », bla bla, « Je suis confus… » « Mó moo aê, oh », dit Moa, le roi du sentimental- sept et un ici à Peacock Azul, bar de Copacabana où l’amour commence et flirte toujours avec l’infini tant qu’il dure. C’est ça. Il n’y a d’amour, dans la conception classique du romantisme, qu’à Copacabana.
Un tunnel vers Ipanema ou un tunnel vers le Centre et la possibilité du lyrisme se perd dans les brumes du faux hiver de Rio.
L’application pour mettre fin aux rencontres a commencé à ne fonctionner que pour les hommes, généralement les plus craintifs lorsqu’il s’agit de mettre fin à une relation. Les hommes qui sortent simplement pour acheter la cigarette classique, la grande taille d’outrage et de ne plus retourner sur les lieux du crime. Slack bugs à la cérémonie d’adieu !
Moa, qui vient de rejoindre le club des soixante ans, descend la colline près du bar susmentionné et éclate de rire à cette conversation sur les relations modernes. Je taquine toujours le monsieur à la triste figure du néant juste pour entendre l’étonnement souriant :
« Quoi, frère, chacun de côté sans cet adieu classique, celui dans lequel la joie se mêle aux larmes ? . « Au revoir sans pleurer avec la néga, sans possibilité de regret et de reporter l’arrêt ? Je sors ! »
Peu importe à quel point quelqu’un a quitté la maison, quand il est face à face, la fin de l’amour est capable de regretter la plus répétée des apocalypses de saint Jean-Baptiste.
L’adieu sans drame n’existe pas. Oui, vieux Moa, sans même le droit au « cri d’acabou » de l’album classique de « Novos Baianos » ? Pas de drama, pas de Brahma, pas de cachaça, pas de bande son. Ça ne roule pas.
Il y a une foule, « Mr » Moa, qui discute de la relation avec les émoticônes !
Imaginez le manque de patience de Moa face à mon explication de ce que seraient les émoticônes. J’essayais de montrer les « visages » sur mon téléphone portable et Moa n’a pas cru ce qu’il a vu: « Arrête, mermaozim, j’ai toujours discuté de la relation sous la dureté du pain de macaroni sur ma tête, sur la graisse « .
Être licencié de votre travail par téléphone, ce qui a toujours été considéré comme un énorme manque de respect de la part du patron, arrive. La lâcheté hiérarchique est née avec la lutte des classes au XIXe siècle et la révolution industrielle, les temps modernes, les temps des lits chauds, la rotation des travailleurs sur la couchette des heures.
Un rituel avant le deuil
En amour, non, c’est impardonnable, dans ce que je fais écho à Moa : la fin de la relation nécessite une messe avec le corps présent, un rituel de pré-deuil, même si la communication est douloureuse, le « je viens de traverser ça… » Si le gars n’a même pas le courage de cet acte final, mule, femme, petite femme, à quoi bon un homme comme ça ?
Si c’était l’amour, pour le moins de temps possible, il n’y a pas d’adieu léger. Cette tentative est vaine et cynique, juste d’accord avec la montée du générique à l’écran, le film hollywoodien « la fin » main dans la main, tu te souviens ?, va nous faire croire pédagogiquement que « c’est parti ».
Maudits temps objectifs de café sans caféine, de bière sans alcool, d’ail inodore, de gésiers gourmands, de chou frisé en jus détox au lieu de chou frisé en feijoada…
Maudits temps objectifs d’adieux sans larmes !
La nostalgie, ce rien. Parle sérieusement. Comment puis-je me déconnecter d’une fille avec qui j’ai couché pendant au moins une nuit, dans la plus grande des intimités, sans même quitter mon discours sur le fragment d’amour ?!
Après un baiser sur la bouche, il y a toutes les occasions de pleurer. Après un baiser sur la bouche, toute créature a le droit de parler et de charger en tant que personnage de Shakespeare ou en tant que possesseur d’une pièce de Nelson Rodrigues. Sauf au Carnaval, et regardez, un vrai baiser, même si les bains de bouche tuent le goût du baiser, est capable de nous redonner le vrai sens de l’existence.
Chaque rencontre d’un homme et d’une femme, en dehors de l’idée de publicité, est un événement magnifiquement tragique. Si vous roulez, si vous avez un minimum de revanche, pas moyen de signer la rupture de cette rencontre avec un message laconique sur le smartphone. Ni au clic d’une application comme notre actualité quotidienne.
Il n’y a que de l’amour dans l’idée qu’il y a une belle tragédie à assumer par les deux. Le reste est la lâcheté de ceux qui recourent à ces bibelots modernes pour échapper au moins possible à l’épreuve amoureuse. Courage, jeune homme, courage !
Xico Sá, écrivain et journaliste, est l’auteur de « Modos de macho & modinhas de female » (éd. Record), entre autres livres
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