L’allergie aux métaux, un problème fréquent de la modernité
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Les allergies aux métaux, en particulier au nickel et au cobalt, très fréquents dans les bijoux fantaisie, touchent environ 10 % de la population adulte. Le nickel en particulier peut, au contact de la peau par exposition continue, provoquer une inflammation à tout âge.
Ces inflammations sont appelées dermatite de contact. Ils se développent lentement, des heures, des jours, des mois ou des années après que la substance entre en contact avec une partie de la peau. Il existe une tendance génétique à ce type d’allergie.
L’influence de la mode et du style de vie joue un rôle important dans le développement de la prise de conscience. En 1950, le nickel a été incorporé dans des produits tels que des bijoux fantaisie, des fermetures à glissière, des bretelles et des ceintures. Actuellement, le nickel est présent dans divers matériaux de parure, notamment les piercings, les montres, les boutons de vêtements, les cosmétiques, les aliments, les prothèses orthopédiques, les appareils orthodontiques et même les batteries de téléphones portables. Même l’or et l’argent peuvent contenir du nickel.
Au quotidien, nous avons observé une augmentation continue de l’allergie au nickel. Il se manifeste initialement par des lésions rougeâtres et prurigineuses et parfois par de petites cloques et des sécrétions. Le site habituel des lésions coïncide avec le site d’exposition de l’agent causal. Par exemple, une inflammation des lobes d’oreilles due au contact avec la boucle d’oreille ou une inflammation près du nombril due au contact avec des boutons métalliques sur les vêtements, les ceintures ou les fermetures à glissière est courante.
Au fil du temps, la sensibilisation a tendance à s’aggraver, les lésions survenant à distance du site de contact initial, qui peuvent s’étendre à l’ensemble de la peau. 30 à 40 % des patients développent un eczéma sur les mains et avec le temps les lésions ont tendance à paraître plus sèches, très prurigineuses en raison de l’épaississement de la peau. Les personnes allergiques à ce type de substance doivent faire attention. C’est une dermatite par sensibilisation par le sang, c’est-à-dire qu’elle provoque une allergie non seulement à l’endroit où l’objet a été touché, mais elle se propage à des zones de la peau où il n’y a eu aucun contact.
La transpiration a tendance à aggraver l’allergie, car le chlorure de sodium présent dans la sueur favorise la dissolution du nickel et une plus grande pénétration dans la peau. C’est pourquoi ces eczémas ont tendance à s’aggraver en été.
Ne pas avoir d’allergie au nickel est rare, mais elle peut diminuer avec le temps.
La meilleure méthode pour confirmer le diagnostic clinique est un test épicutané avec des substances déjà standardisées.
La chose la plus importante à considérer est que l’allergie n’a pas de remède. Ce qu’il faut faire, c’est éviter tout contact avec l’allergène responsable. Pendant la crise allergique, même en retirant le matériel déclencheur du contact avec la peau, les lésions restent enflammées pendant 14 à 28 jours, en raison de la sensibilisation préalable des cellules liées à l’allergie. À ce stade, il est très important que le dermatologue traite le patient avec des médicaments pour soulager les symptômes. Ils vont des médicaments à usage local tels que les pommades corticostéroïdes et les antibiotiques en cas de sécrétion purulente, aux médicaments systémiques pour soulager les démangeaisons, l’inflammation ou l’infection. Les patients allergiques aux métaux doivent être informés des mesures préventives, telles que ne pas porter de bijoux ou remplacer les boutons de vêtements par des boutons en plastique.
Les personnes très allergiques peuvent actuellement se fier au test Ni, acheté au Brésil sur Internet. Le kit contient 2 réactifs et une goutte de chaque solution est appliquée sur l’objet suspecté de contenir du nickel avec un coton-tige applicateur. Si l’objet a du nickel, l’applicateur devient rose. De cette façon, le patient peut identifier dans ses objets ce qu’il doit éviter.
Les personnes très allergiques n’ont besoin que de quelques minutes de contact pour déclencher l’allergie. Un bouton contre le ventre ou le fait de tenir des pièces dans la main peuvent suffire à déclencher l’allergie.
En 1992, le Danemark a mis en place une réglementation des limites de rejet de nickel par les objets métalliques en contact avec la peau. Depuis cette période jusqu’à maintenant, selon les recherches, il y a eu une diminution de la sensibilisation à ce métal dans ce pays. En 1994, une mesure similaire a été mise en œuvre en Europe. Au Brésil, il n’y a toujours pas de réglementation sur les niveaux de nickel dans les objets qui entrent en contact avec notre peau.
Comme le disent certains, « ce sera la voie de la modernité : trouver des solutions aux problèmes qu’elle crée » !
Texte préparé et relu par
Dr Karina Pesquero
Médecin du personnel clinique de l’INGOH Spécialiste en dermatologie CRM-GO 7579/RQE 3820. Texte révisé en octobre 2021.
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