UN COMMERCE CACHÉ : La commercialisation des êtres humains qui fait de la dignité humaine une monnaie d’échange
👨💻
La traite des êtres humains est la commercialisation d’êtres humains et leur utilisation par des criminels dans le but de gagner de l’argent, c’est-à-dire de tromper ou de forcer des personnes à se prostituer, à mendier ou à effectuer des travaux manuels. Chaque année, des milliers de personnes sont victimes de la traite des êtres humains, pour la plupart des femmes et des adolescents qui sont contraints de se prostituer. Cette activité inhumaine est maintenant si courante qu’elle est la troisième activité criminelle la plus rentable au monde, après le trafic de drogue et d’armes. Découvrez la réflexion spéciale de notre chroniqueuse Katiane Bispo, Représentante du Front de la société civile du Projet Libertas
Le Protocole de Palerme, un instrument juridique international qui traite de la traite des êtres humains, clarifie le crime comme l’exploitation d’êtres humains sous l’usage de la force ou en situation de pouvoir pour obtenir un gain, dont la plupart sont financiers.
La commercialisation des êtres humains, bien que n’étant pas une pratique récente dans l’histoire de l’humanité, est quelque chose qui doit être combattu et affronté de toutes les manières et ses victimes ont des caractéristiques similaires car elles sont dans une situation de vulnérabilité (ou d’extrême vulnérabilité), qui fournit le trafiquant la position de pouvoir devant lui.
La situation d’exploitation et de dégradation des victimes est quelque chose qui va à l’encontre de ce qui était déjà prévu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document ratifié peu après la Seconde Guerre mondiale, en 1948. La Déclaration est le résultat d’une période historique au cours de laquelle l’humanité a commencé à craindre jusqu’où elle pourrait aller dans des situations de conflit si des conditions minimales n’étaient pas établies pour assurer la dignité de la personne humaine.
Aborder la commercialisation humaine nous amène déjà à une réflexion éthique sur le sujet, car pour que nous réfléchissions à l’exploitation d’une autre personne, nous devons d’abord partir du principe qu’elle fournit quelque chose de rentable et de vénal, quelque chose à explorer puis à commercialiser. .
Les modalités d’exploitation ont des finalités différentes, allant de l’exploitation sexuelle, la vente d’organes, à la transaction de bébés pour adoption illégale, bien que le crime organisé ne retient pas ses activités uniquement à ces fins. Lorsque nous parlons de commercialiser des personnes, nous leur prenons leur condition humaine et les classons comme quelque chose à laquelle on peut attribuer une valeur commerciale.
Cette objectivation d’un individu entre dans la logique de la marchandisation, ainsi les victimes ne sont plus des personnes et deviennent juste un produit à exploiter. La traite des êtres humains est l’une des facettes les plus cruelles de la suppression de la condition humaine que peut subir un individu, elle en est la dégradation maximale et elle laisse des traces à vie.
Spécialement écrit par: Katiane Bispo Représentante du Front de la société civile du projet Líbertas Diplômée en relations internationales et spécialisation en politiques publiques et projets sociaux, par l’intermédiaire de notre chroniqueuse Drª Marília Mazeto.
N’oubliez pas de partager l’article avec vos amis !