Un regard plein d’amour ou Amour dans le regard – Instituto Humanitas Unisinos

by Sally

Un regard plein d’amour ou Amour dans le regard – Instituto Humanitas Unisinos
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« Jésus, il l’a regardé avec amour et a dit : ‘Il ne manque qu’une chose…' » (Mc 10.21).

La réflexion biblique est élaborée par Adroaldo Palaoro, prêtre jésuite, commentant l’Évangile de la 28e dimanche du temps ordinaire, cycle B de l’Année liturgique, qui correspond au texte de Notes 10.17-30.

Voici le texte.

l’itinérance de Jésus c’est une invitation continuelle à sortir de nos espaces rabougris pour trouver Dieu dans les autres, et se mettre en accord avec son cœur. Dieu nous attend « hors du camp » (Exx 33,7), c’est-à-dire hors de notre contrôle, de nos lieux sûrs et confortables, des espaces qui cachent sa présence et où la peur, la méfiance sont présentes… camp » Dieu nous révèle qui nous sommes, qui sont les autres et quelle mission il veut nous confier. « Hors du camp », ce sont les différents avec leurs questions et interpellations, avec leurs joies et leurs peurs, leurs envies et leurs rêves…

C’était sur la route, « quand Jésus marchait », qu’un homme riche se précipite et s’agenouille devant lui. Jésus il s’arrête, accepte la question qui lui est posée et entame une conversation, ouvrant ainsi un espace de confiance aux « pressés » de partager leurs préoccupations, la question du sens de leur vie. L’homme a couru pour rencontrer Jésus de façon inattendue ; et Jésus il n’a pas inventé d’excuses pour esquiver en disant : « je dois aller ailleurs », « tout le monde m’attend », « je suis fatigué », « reviens demain »… Avec ce simple geste de s’arrêter et de ne pas passer par, Jésus il montre son accessibilité et communique à l’homme riche qu’il s’y intéresse, qu’il n’est pas insensible à sa recherche, qu’il assume sa réalité.

Bien que la question de l’homme riche soit très égocentrique – « Que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? – Jésus il perçoit qu’il y a une recherche initiale, un désir naissant, et lui ouvre un chemin qui, basé sur la reconnaissance de tout le bien en lui, l’engage dans de nouveaux chemins. Il laisse ainsi transparaître son regard : « elle l’a regardé avec amour ».

L’homme connaît le Enregistrer et il vécut selon ses préceptes. Jésus ne diminue pas la valeur de son expérience, mais va plus loin, convaincu que tout ce qui arrive est lourd de signes de la présence de Celui qui cherche toujours l’être humain. Trouvez les points d’appui sur lesquels l’homme peut s’appuyer pour faire un bond de croissance en amour. Vivre les commandements ne suffit pas, mais c’est un bon point de départ par lequel Jésus il vous conduira vers l’intérieur, vous aidant à vous connecter avec vous-même, à entendre l’appel de la vie qui bat dans votre cœur et à « enfanter » le rêve de Dieu en lui.

Ce qui fait la grande différence dans le rapport de ce dimanche, c’est la façon dont regarder. Et le regard de Jésus c’est un élément essentiel dans les récits de rencontres avec des gens sur les chemins de la vie ; par son regard inspirant, Jésus les mobilise, éveille en eux ses meilleures ressources, les lie à un projet de service, leur ouvre un avenir plein d’espérance et transforme radicalement leur vie.

La rencontre avec l’homme riche est aussi un appel, une invitation au discipulat, mais elle ne sera pas acceptée. Dans cette rencontre, Jésus « fixa son regard sur lui et, ému par son amour pour lui », il l’invita à le suivre. Le regard intense de Jésus s’exprime dans les deux verbes principaux, « aimé » et « dit ». Ce n’est pas n’importe quel regard, mais un regard imprégné d’amour et intimement lié à un projet d’avenir.

Jésus fixe tes yeux et donc votre attention à cet homme concret, le prend en considération, pense à lui. Ce n’est pas un regard passager, mais un regard soutenu, capable de pénétrer même le regard profond et perspicace. Elle montre à l’homme une sollicitude singulière qui lui indique une « préférence-élection ».

Dans la rencontre avec le riche, le regard intense de Jésus il a une telle qualité qu’il a capturé toute la réalité de l’autre dès le premier instant. En fixant son regard sur l’intérieur de cet homme, Jésus lui propose de sortir de son mode de vie habituel, et l’invite à entrer dans un autre mode de vie original, qui grandira avec le temps avec l’amour reçu et offert.

LA regarder il naît et se nourrit d’amour. Et Jésus regarde toujours avec des yeux clairs et nets, avec des yeux de tendresse et d’acceptation. Le riche a trouvé grâce aux yeux de Jésus, c’est-à-dire qu’il s’est reconnu comme étant le fils bien-aimé du Père, celui qui lui révèle l’image et la ressemblance de Dieu, celui qui lui confirme qu’il est le fils a appelé à la plénitude.

le rapport de Marcos améliore la qualité de l’apparence de Jésus: des yeux qui communiquent la proximité, qui se plient et se plient à l’amour ; des yeux qui transmettent la douceur et l’amour, capables de réchauffer, de soigner et d’encourager la vie; des yeux qui ouvrent un espace d’humanisation et de reconnaissance. Des yeux qui ont nourri des temps infinis dans les entrailles miséricordieuses de Dieu : « Le Père m’aime » (Jn 10,17).

Pourtant, dans le récit évangélique, on assiste au blocage du désir de celui qui le premier s’est agenouillé aux pieds de Jésus l’appelant « Bon Maître ». Il semblait avoir une soif sincère de rencontrer Jésus et gardait les commandements depuis sa jeunesse. Cependant, au moment décisif, il a préféré la sécurité et la protection de ses biens et non l’aventure ouverte de vivre en confiance, avec la disponibilité qu’une telle relation attend de nous tous.

Face à la proposition audacieuse de Jésus, le riche sort triste et désolé. Il est incapable de faire confiance à Dieu comme le suggère Jésus. Il s’est approché de Jésus avec joie, mais les richesses « ont noyé les paroles ». Il voulait vraiment répondre au désir qu’il avait à l’intérieur, « gagner la vie éternelle », mais pour cela Jésus l’a invité à faire un saut. L’homme, cependant, devant l’audace de la proposition que lui fait Jésus, décide de ne pas se lancer. Sa décision le rend impossible pour lui d’accomplir ce qu’il veut tant ; il préférait les gardes de sécurité qu’il avait déjà. Il est coincé avec son train de vie, il fait le pari d’être prudent et de ne pas risquer l’inconnu. La peur de perdre, l’insécurité qu’il éprouve, le poussent à s’accrocher, de toutes ses forces, à ses richesses. Sa « cupidité insatiable » ressort au premier plan, résultat de son angoisse, de sa peur et de son insécurité.

Cela peut sembler choquant d’entendre de la part de Jésus qu' »un homme riche entrera difficilement dans le Royaume des Cieux ». Lui, qui a toujours été si miséricordieux, avait-il des préjugés contre les riches ? Pourquoi alors leur ferme-t-il les portes du Royaume ?

Riche, dans l’esprit de Jésus, est celui qui, incapable de partager, transforme les biens de ce monde en authentiques idoles et ferme son cœur à Dieu et à ses frères ; c’est lui qui aime par dessus tout ses biens, et, pour les protéger et les faire multiplier, il n’hésite pas à recourir à tout artifice, même injuste, malhonnête, illégal. La misère du frère nécessiteux ne le touche pas. Il ne pense qu’à lui, à ses besoins et à ses plaisirs. Par conséquent, il n’y a pas de place pour que la grâce agisse dans votre cœur. Dans cette situation, il devient impossible pour Dieu de devenir en quelque sorte maître de votre vie. En lui, le Royaume de Dieu ne peut pas arriver. Votre cœur est bloqué.

Ce n’est pas Dieu qui ferme les portes du paradis aux riches. C’est celui-ci qui refuse d’entrer dans le Royaume dynamique et d’assumer la manière d’être et de vivre de Jésus. Les appels de Dieu deviennent inutiles et inefficaces.

Bien que Jésus ait voulu que l’homme riche renonce à son projet de vie égoïste et embrasse le Royaume, il persiste dans son idolâtrie. L’amour de Dieu ne vous touche pas tout à fait. C’est pour cette raison qu’« il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu !

A méditer dans la prière :

Deux voies s’ouvrent devant nous, la même que celle de cet homme riche : s’accrocher à ce que nous avons et à ce que nous sommes, ou Lui donner la boussole et la carte de notre vie ; continuer dans l’insécurité ou croire que les pertes peuvent être une opportunité de gains, même si nous ne comprenons pas pourquoi ou comment.
Qui sait, nous préférons investir dans les actions du « je » et de ses pouvoirs, qui promettent de faux bénéfices, mais, au fil des années, ces actions se sont dévalorisées et nous avons découvert que leurs promesses étaient fausses.

– « Sommes-nous ouverts aux surprises de Dieu ? Ou bien nous fermons-nous, dans la crainte, à la nouveauté du Saint-Esprit ? Sommes-nous déterminés à emprunter les nouveaux chemins que la nouveauté de Dieu nous présente, ou nous enracinons-nous dans des structures dépassées qui ont perdu leur capacité de réponse » ? (Pape François)

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